Qu’est-ce que l’Hépatite B ?

L’hépatite B est une infection virale qui affecte le foie, causée par le Virus de l’Hépatite B (ou VHB). Différents modes de contamination existent :

  • contamination materno-fœtale : c’est le mode de contamination le plus fréquent. La mère est infectée par le VHB et transmet le virus à son enfant au moment de la délivrance ;
  • contamination par les liquides biologiques : lors de relations sexuelles non protégées quelles qu’elles soient : pénétration, fellation, cunnilingus ;
  • contamination via le sang contaminé : le partage d’objets avec une personne infectée comme les seringues, matériels de piercing, tatouage, brosses à dents, rasoirs … 

Il est important de noter que le virus de l’Hépatite B peut survivre à l’extérieur du corps pendant 7 jours, et est bien plus contagieux que le VIH.

L’Organisation Mondiale de la Santé estimait qu’en 2019 environ 296 millions de personnes vivaient avec une hépatite chronique, et qu’il existait environ 1.5 million de nouvelles infections chaque année. Les zones à forte endémie sont essentiellement représentées par les pays dits en sous-développement, qui ont donc peu accès aux outils de prévention : Afrique subsaharienne, Asie du sud-est En France, Amérique du sud … En France, on ne compterait pas moins de 280.000 personnes vivant avec le VHB, et la maladie serait responsable d’environ 1500 décès par an.

Evolution de l’Hépatite B

Après contamination par le virus, le délai d’incubation de la maladie peut varier entre 30 et 180 jours. Une fois de délai d’incubation passé, l’hépatite est en phase dite « aiguë ». Cette phase est généralement asymptomatique, mais quelques symptômes discrets peuvent se manifester : fatigue, maux de tête, fièvre, nausées ou perte d’appétit. Dans de rares cas on peut constater la coloration jaune de la peau ou des yeux, c’est ce que l’on appelle l’ictère. 

Après la phase aiguë : 

→ dans la majorité des cas (90 à 95 %), le virus est spontanément éliminé par le corps. On est alors guéri et immunisé contre l’hépatite B ;

→ dans 5 à 10 % des cas, l’hépatite peut devenir chronique. On différencie alors l’infection chronique qui ne nécessite qu’une surveillance régulière (semestrielle ou annuelle), et l’hépatite active qui nécessite le plus souvent la mise en place d’un traitement antirétroviral afin de limiter la progression de la maladie, et l’évolution des lésions du foie. L’hépatite active peut évoluer en cirrhose du foie dans 20 % des cas et en cancer du foie : CHC (Carcinome Hépato-Cellulaire). 

Chez l’adulte, une infection par le VHB entraine une hépatite chronique dans moins de 5 % des cas. A contrario, chez les nourrissons et les jeunes enfants, elle provoque l’apparition d’une forme chronique dans 95 % des cas. Ce qui est notamment retrouvé dans les zones de forte endémie, puisque la transmission se fait essentiellement de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement.

Prévention

Heureusement, il existe un vaccin, en 3 injections, sûr et efficace assurant une protection contre la maladie (entre 98 et 100 %). En France, il est remboursé par la Sécurité Sociale et est obligatoire pour les enfants (depuis 2018) et les professionnels de santé. On peut cependant choisir de se faire vacciner à l’âge adulte si cela n’a pas été réalisé dans notre enfance.

Prévenir l’Hépatite B est essentiel, et permet d’éviter les complications de la maladie susceptibles d’entrainer un cancer du foie.

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