L’hépatite virale de type E est une maladie du foie qui survient après une infection par le virus de l’hépatite E (VHE).
L’infection par VHE est essentiellement aigüe, c’est à dire qu’elle guérie spontanément au bout de quelques semaines (8 à 10 semaines au plus).

Comment se transmet le virus ?

Le virus de l’hépatite E se transmet principalement par la voie féco-orale via contact avec de la matière fécale contaminée ou la consommation d’eau contaminée/souillée. Dans les pays aux ressources et infrastructures (assainissements) limitées, les eaux usées peuvent parfois alimenter les eaux qui seront consommées par les populations. Après ingestion du virus, ce dernier pénètre dans l’organisme par passage des muqueuses au niveau du système digestif. Après multiplication, notamment dans le foie de la personne infectée, le virus est excrété par la voie fécale quelques jours après le début de l’infection et pendant plusieurs semaines. Quand une personne est porteuse du virus, son sang peut aussi être une source de contamination. La femme enceinte peut transmettre le virus au fœtus/bébé qu’elle porte.

Une autre voie de contamination est la consommation de viandes (ou produits dérivés) mal cuites. Ce mode de transmission est prépondérant dans certains pays développés où la transmission par eaux contaminées est moins probable. En France, la consommation de charcuterie de sanglier ou de cochon sauvage est un mode de contamination très fréquent. L’utilisation de foies d’animaux pour la confection de charcuterie ou préparation non cuite en particulier, revêt un risque très important. 

Quels sont ses symptômes principaux ?

L’hépatite E chez les enfants passe souvent inaperçue. Elle est plus souvent symptomatique chez les adolescents et adultes. Après une période d’incubation pouvant aller de 1 à 8 semaines, les symptômes de l’infection peuvent être : une jaunisse (coloration de la peau et des yeux en jaune), de la fièvre, des démangeaisons, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et/ou articulaires, et/ou une augmentation de la fatigue. 

Comment peut-on me la diagnostiquer ?

La détection d’immunoglobuline spécifique (anticorps) de type IgM permet de diagnostiquer l’hépatite E.

Il n’y a pas en France de dépistage systématique du virus de l’hépatite E comme cela peut être le cas pour le VIH, VHC, ou VHB chez les personnes à risques.

Comment puis-je me soigner ?

La plupart du temps l’hépatite E n’est pas traitée car il s’agit d’une infection qui régresse spontanément grâce à la mise en place par la personne infectée d’une réponse immunologique efficace associée au développement d’anticorps contre le virus. Parfois l’hépatite E nécessite une hospitalisation, si un risque d’évolution grave existe.

Il n’existe pas de vaccin contre le VHE.

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